Heritiana vit avec ses parents et son frère. Son Papa travaille comme manœuvre et sa Maman comme lavandière, tous les deux payés à la tâche. La famille ne peut se permettre qu’un seul repas par jour, encore plus léger les jours de pluie car le linge ne sèche pas et la Maman ne peut pas travailler. La Maman a peur de voir son fils traîner dans le bidonville quand il n’a pas école, avec toutes les mauvaises influences qu’il peut y rencontrer et elle préfèrerait le savoir en classe de soutien scolaire au centre de parrainage. « D’autant plus que je ne peux pas l’aider car je n’ai pas fait d’études moi-même » ajoute-t-elle timidement. Elle n’arrive pas à payer les frais de scolarité autrement qu’en demandant un payement échelloné.

Heritiana est pourtant en 8^ème (4^ème primaire) mais il n’ira jamais au Collège s’il n’est pas parrainé. Il rêve de devenir miliitaire, pas particulièrement pour le métier mais parce que ce sont les fonctionnaires qui ont le salaire le plus régulier sur l’île. Il aime étudier les mathématiques mais apprécie moins le français. Il aime se détendre en jouant au football, sport de plus en plus populaire et qui est en train de faire disparaître la pétanque et le rugby qui, jusqu’il y a quelques années, étaient les sports roi.

Il aide sa famille en allumant le feu de bois pour la cuisine, en réalisant les courses pour le repas du soir en fonction de ce que ses parents ont gagné dans la journée et en alllant chercher l’eau pour le quotidien au point fontaine à l’entrée du bidonville avec de gros bidons. La famille fréquente une Eglise.