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Une commune éprouvée
mais volontaire !

La commune de Piéla est située dans la Province de la Gnagna, dans une région soudano-sahélienne à quelque 240 km au nord de la capitale burkinabée Ouagadougou.

Etendue sur une superficie de 1.050 km² (soit deux-tiers de la région bruxelloise), Piéla compte une population totale de 62 876 personnes réparties sur une quarantaine de villages. La plupart des familles habitent dans des cases rondes faites en banco et en paille ou dans des maisons en tôle. Elles vivent de l’agriculture, de l’élevage ou de petits commerces.

  • Scolarisation :
    Le taux d’alphabétisation à Piéla est inférieur à 20%. Cinq gros villages de la commune n’ont pas d’école. Si 40 % des enfants suivent une scolarité, seulement 18% réussissent leur 6ème primaire. En effet, il est difficile pour un enfant de bien apprendre s’il n’est pas bien nourri. De nombreux enfants sont orphelins ou en situation de grande vulnérabilité.
  • Santé :
    La commune de Piéla compte seulement deux médecins pour plus de 60 000 habitants. Il existe quatre CSPS (Centres de Santé et de Promotion Sociale), soit un centre pour 15 000 personnes pour un rayon d’action moyen de 10 km. La nouvelle norme est de 5 000 habitants par CSPS, d’où la nécessité de construire huit nouveaux centres dans la commune.
    Le personnel soignant n’est pas habilité à pratiquer des actes médicaux essentiels comme les transfusions de sang ou les césariennes. En revanche, dès qu’un hôpital s’ouvre avec un bloc opératoire, l’état burkinabé lui attribue d’office un médecin. D’où la nécessité absolue de la construction de l’hôpital (ouvert en 2014).
  • Agriculture :
    C’est de loin la principale activité des populations de la commune de Piéla comme partout ailleurs dans la province de la Gnagna. Essentiellement vivrière, elle emploie plus de 80% de la population active. L’activité agricole ne suffit pas pour combler les besoins alimentaires et économiques de la plupart des ménages.
  • Elevage :
    L’élevage constitue une activité économique très importante pour les habitants de la commune à telle enseigne que des producteurs sacrifient la scolarité de leurs enfants pour sa pratique. Le cheptel est essentiellement constitué de bovins, d’ovins, de caprins, de porcins, et de la volaille. Le système d’élevage pratiqué dans la commune est de type extensif.
  • Accès à l’eau potable :
    Si de nombreux nouveaux puits ont été creusés, 14 sur les 40 villages de Piéla n’ont toujours pas accès à l’eau potable. D’où la nécessité absolue des projets de forage prévus par nos partenaires.
  • Désertification :
    La plus grande inquiétude aujourd’hui concerne la désertification, car les pluies ont tendance à arriver de plus en plus tard. Auparavant, la saison de pluies s’étendait de juin à mi-octobre, mais ces dernières années elle dure moins de trois mois, ce qui n’est pas suffisant pour la production de certaines cultures. D’autre part, en raison des dérèglements climatiques, il arrive que les pluies irrégulières déferlent en trombes et détruisent tout sur leur passage, ce qui peut avoir des effets catastrophiques pour les habitants, comme ce fut le cas en 2009 :

Quel espoir pour l’avenir?

A la base, la province de la Gnagna dispose d’une population jeune, d’un cheptel important, des zones pastorales adéquates pour leur alimentation, des arbres (ce qui est non négligeable) et quelques points de retenue d’eau. Il existe aussi des moyens de récupérer l’excédent d’eau de pluie, ainsi que des techniques de culture qui restaurent les terres abîmées ou qui permettent de freiner la dégradation des sols. En formant la population à implanter des sites antiérosifs, il est possible de mettre les récoltes à l’abri.

Voici, en résumé, où réside le gros du travail :

  • augmenter le taux de scolarisation, qui reste très faible ;
  • lutter contre les superstitions populaires dont les jeunes et les femmes sont encore victimes ;
  • former et gérer des organisations paysannes pour développer des projets durables de protection contre les intempéries et de développement équilibré des activités agro-pastorales.

Afin de relever ces différents défis et exploiter tout le potentiel disponible, le projet de Tin Naabi cherche à impliquer les villageois eux-mêmes dans les décisions concernant le développement de leur propre région, en partenariat avec le SEL Projets.

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