Défi : de l’eau potable pour 14 villages
L’eau est une nécessité vitale pour tout être humain. Par contre, l’eau insalubre est porteuse de nombreuses maladies qui coûtent la vie à quelque 25 millions de personnes dans le monde chaque année, et qui affaiblissent l’organisme de plus d’un milliard !
Sur les 40 villages de la commune de Piéla au Burkina Faso, 14 n’ont toujours pas accès à l’eau potable. Plusieurs milliers d’habitants sont cruellement touchés par cette pénurie chronique. Pour les agriculteurs, le budget consacré à l’approvisionnement en eau est souvent tellement important qu’il empêche la réalisation d’autres projets. Le manque d’eau diminue également le rendement de l’élevage. Les femmes et les enfants doivent aller très loin pour trouver de l’eau potable, ce qui leur prend beaucoup de temps et empiète largement sur toute autre activité. Il est très fréquent que les habitants utilisent l’eau des rivières, de marres ou de petits puits pour tous leurs besoins courants, ce qui les expose à de grands risques sanitaires.
En collaboration avec le groupe Aquassistance et l’association locale Tin Naabi, le SEL Projets s’est engagé à participer au financement de 14 forages de 100 mètres de profondeur donnant un accès direct à l’eau pure de la nappe phréatique. Chaque forage peut radicalement changer la vie d’une centaine de familles.
Chaque centime a sa valeur, car chaque goûte compte ! Toute contribution à ce projet ambitieux est donc la bienvenue sur le compte BE85 0012 1339 3006 du SEL Projets, avec mention : « TIN NAABI FORAGE » (déduction fiscale à partir de 40€).
Au cours de son expertise en 2014 auprès de 14 villages de la commune de Piéla, l’équipe d’Aquassistance a fait partout le même constat : les populations souffrent d’un manque d’accès vital à l’eau potable. Certains villages n’ont même pas accès à des forages proches en période pluvieuse à cause de l’inondation des bas-fonds qui rend impraticable les voies de circulation.
En terme d’hygiène, les villageois ont bien conscience de l’importance d’utiliser l’eau des forages équipés de pompe à motricité humaine (PMH) pour l’eau de boisson afin d’éviter les maladies. Cependant, l’éloignement d’un forage protégé et l’affluence à certaines heures peuvent conduire certains villageois à aller puiser l’eau dans des marigots ou puits traditionnels.
La création de nouveaux forages devra donc être accompagnée d’une phase de sensibilisation de la population à l’hygiène (en cours dans les villages dont les comités de gestion ont été mis en place). Du point de vue assainissement, un volet de sensibilisation à l’hygiène sera aussi nécessaire car il n’existe pas de projets de création de latrines dans les villages.
Aussi, la mise en place de ces nouvelles ressources pourrait faire l’objet d’une formation améliorée concernant la maintenance préventive, mais aussi corrective des forages et PMH. Cela assurerait l’autonomie de chaque village doté d’un nouveau forage.