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Des besoins criants !

Au Burkina Faso, les problèmes sanitaires mineurs peuvent avoir des conséquences désastreuses.

Paludisme

Le plasmodium, parasite causant le paludisme (malaria), détruit les globules rouges et provoque une chute de l’hémoglobine. Pour sauver les enfants gravement anémiés, il faut les transférer vers les blocs opératoires les plus proches, à une centaine de kilomètres. Ce « contretemps » coûte la vie à une quinzaine d’enfants par mois.

Problèmes liés à l’accouchement

Sur les 120 femmes admises tous les mois au dispensaire pour accoucher, en moyenne trois d’entre elles doivent être évacuées pour subir une césarienne. Les infirmières ne peuvent pratiquer de césarienne sans l’autorisation d’un médecin. Pas de médecin, pas de césarienne ! Reste la solution du transfert vers l’hôpital le plus proche, sur des routes impraticables et la plupart du temps… à moto. Cela se solde malheureusement souvent par le décès soit du bébé soit de sa maman.

Maladies visuelles

Plus de 1,5% de la population burkinabé souffre de cécité ou d’un handicap visuel, c’est-à-dire environ 250 000 personnes dont presque la moitié d’enfants. Si la vie avec un handicap est dure, elle l’est encore plus dans un contexte où tout est précaire.

La cataracte est la maladie oculaire la plus fréquente. Elle est essentiellement liée au processus de vieillissement. Mais dans les pays en développement, elle touche aussi énormément d’enfants à cause de la dénutrition, de la déshydratation et de l’exposition au soleil. Chez nous, cette opacification du cristallin se soigne facilement grâce à une simple intervention chirurgicale devenue anodine. A l’est du Burkina, une telle opération ne peut souvent pas être envisagée et celui qui en est atteint devient aveugle.

En deuxième place vient le trachome, infection oculaire bactérienne qui attaque au départ la paupière mais qui mène à la cécité si elle évolue vers la cornée. Cette maladie touche la quasi totalité des populations des régions les plus pauvres du globe. A l’est du Burkina, elle fait des ravages. 45% des enfants en-dessous de 10 ans en sont atteints. On peut soigner le trachome, on pourrait l’éradiquer, malheureusement, les soins sont encore inaccessibles pour beaucoup.

Une solution simple aux répercussions conséquentes

C’est dans ce contexte que le SEL Projets s’est engagé à sponsoriser une bonne partie la construction d’un hôpital comprenant : deux blocs opératoires ; deux salles d’anesthésie ; une salle de stérilisation ; deux salles pour la petite chirurgie ; un magasin ; trois bureaux ; et une salle pour le personnel. L’un des blocs opératoires accueillera toute la population de Piéla pour les soins et opérations courantes (dont des césariennes et des transfusions sanguines). L’autre sera consacré au traitement des problèmes ophtalmologiques, et aura un rayonnement sur toute la région de l’est du Burkina Faso, soit plus d’un million de personnes !

L’hôpital ophtalmologique de Piéla est entré en service au printemps 2014. A long terme, il s’inscrira dans une logique d’autofinancement, grâce à une gestion efficace de tous les services offerts à la population.

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